-
Fumélois : Pour honorer la mémoire des Morts Pour La France
POUR HONORER LA MÉMOIRE DE CELLES ET CEUX QUI SONT M.P.L.F.
A l'usine de FUMEL, à la fin des hostilités, le directeur, monsieur AURIN a fait apposer sur le mur du bâtiment de l'entrée, une plaque réalisée dans l'usine sur laquelle sont notés les noms des personnes qui ont été faites prisonnières et de ceux qui sont morts aux combats, cette plaque est toujours visible.
Plaque usine de Fumel - Photo de Danielle Darquié
NOMS DES RÉSISTANTS QUI TRAVAILLAIENT A L'USINE
Noms prénoms État civil Circonstances Informations non trouvées BERTY René
Prisonnier en 1940 X FABRE Louis
Prisonnier en 1940 X HIBERT Louis
Prisonnier en 1940 X KUNTZ Georges, Maurice, Charles
Né le 07/02/1917 à CHALONS-sur-Marne M.P.L.F. le 15/08/1944 à LAMAGISTERE 82
MATA René, Roger
Né le 17/04/1914 à FUMEL M.P.L.F. le 17/06/1940 à Compiègne
MAYER Jean-Louis, Maxime
Né le 06/08/1911 à CUZORN M.P.L.F. le 13/06/1940 à GERMIGNY 77
SCHAEFFER Claude, Hyppolite, Albert, Ferdinand
Né le 19/06/1921 à SAINT-AMÉ 88 M.P.L.F. le 13/06/1940 à PRADINES 46
TORIKIAN John
Né le 23/04/1927 à Châteauneuf-du-Rhône M.P.L.F. le 17/08/1944 à Saint-Jean de THURAC
Capitaine KUNTZ Georges, Maurice, Charles : était né le 07/02/1940 à Chalons-sur-Marne. Il appartenait au bataillon "GEOFFROY". Dans le discours prononcé par le lieutenant GUITARD, (le commandant GEOFFROY étant blessé), lors des obsèques il dit : "Je viens vous dire un dernier au revoir capitaine KUNTZ, mort pour la France le 15 août, au cours d'une mission de reconnaissance près du village de LASPEYRE. Il fut un des pionniers de la Résistance. Lorrain et officier d'artillerie, il n'accepta jamais la défaite de 1940 et le joug allemand. C'était un patriote…. "
La municipalité de FUMEL a donné son nom à une rue de la ville.
René Roger MATA est né le 17 avril 1914 à Fumel, son père Antonio à 41 ans, il est fondeur à l'usine de Fumel, sa mère Prudance COSUEJUELA a 45 ans. Roger appartenait au 17ème régiment de tirailleurs algériens, il a été tué le 11 juin 1940 à Compiègne par l'aviation italienne, il est reconnu Mort pour la France.
MAYER Jean-Louis, Maxime est né le 06 août 1911 à CUZORN. Il appartenait au 59ème régiment d'Infanterie. Il est Mort pour la France le 13 juin 1940 à GERMIGNY L'EVESQUE en Seine-et-Marne (fiche du site Mémoire des Hommes).
SCHAEFFER Claude, 1ère classe : est né le 19/06/1921 à SAINT-AMÉ dans les Vosges. Il appartenait au bataillon GEOFFROY. Jean VERMONT, dans le discours qu'il a prononcé lors des obsèques a dit : "SCHAEFFER, agent de liaison, a toujours été un soldat exemplaire, intelligent, discipliné, d'une correction parfaite. Ses qualités morales et militaires lui attiraient l'estime de tous. Très souvent, les missions les plus délicates lui ont été confiées. C'est en accomplissant la dernière qu'il a trouvé la mort : après une mission secrète à Cahors, il rejoignait la colonne sur la route. En difficulté avec sa motocyclette, il s'arrête à PRADINES pour réparer. C'est alors qu'il tomba dans une embuscade ennemie. Il fut lâchement abattu. Il est mort en brave ne révélant rien."
TORIKIAN John : est né le 27 avril 1927 à Châteauneuf dans la Drôme. Ses parents, Arméniens avaient fui leur pays au vu des événements tragiques. L'usine de FUMEL recrutait et proposait un logement, la famille est venue s'y installer. John fréquentait le centre des Apprentis de l'usine S.M.P.P. il participait aux activités du Front National. Le jeune John et un camarade falsifient leurs papiers d'identité pour s'enrôler dans le maquis de DOLLÉ.
Lettre extraite du journal : "France - Arménie" numéro 135 de juin 1994
"John TORIKIAN : sa vie pour la France.
Beaucoup d'Arméniens, étrangers au regard de l'État, s'étaient engagés dans la Résistance. Si Missak MANOUKIAN en est la figue emblématique, leur histoire dans les différents maquis reste à écrire. Madame TORIKIAN de Gourdon dans le Lot, nous livre celle de son frère John. "Je joins à cette lettre, une photographie de mon frère John. En cette année où toute la France commémore le cinquantenaire de la Libération de ce pays, je voudrais que l'on se souvienne aussi de lui. Il avait 17 ans en 1944. Engagé dans les F.F.I. du Lot-et-Garonne, il a été tué le 17 août 1944 à Saint-Jean de THURAC (47). Blessé par les Allemands, achevé par les miliciens parmi lesquels il avait reconnu un camarade de classe. Lorsque notre père est allé reconnaître son corps à la morgue, il n'a pu identifier son fils que par "les chaussettes tricotées à la maison". Notre mère s'est laissé mourir de chagrin, trois ans après. J'avais 2 ans. La ville où nous habitions a donné à la rue où nous habitions le nom de "Rue TORIKIAN". C'est la ville de FUMEL.
Ce témoignage prouve que même des Arméniens ont donné leur vie pour que la France et les Français vivent en paix."
Lettre écrite par la jeune sœur de John, AZADE au journal et publiée sur Internet.
LA PLAQUE APPOSÉE PAR L'AMICALE LAÏQUE DE FUMEL
Madame AYMES présidente de l'Amicale Laïque de FUMEL a fait apposer sur les murs des écoles de FUMEL et de CONDAT une plaque sur laquelle figurent les noms des jeunes qui ont fréquenté ces écoles et qui sont Morts pour la France pendant la 2ème guerre mondiale. Une subvention de 5 000 francs a été accordée par la municipalité pour la réalisation.
Plaque apposée à l'école Jean Jaurès à FUMEL et sur le mur de l'ancienne école de Condat
Photo de Danielle Darquié
Noms Prénoms Date de naissance Date de décès M.P.L.F. BOIZARD
Charles
22/09/1922 FUMEL 19/04/1944
ToulouseOUI DEJOUY
Georges
21/11/1924 FUMEL 00/05/1945
LubeckOUI DUFOUR
Christian
01/04/1923
Saint-CYPRIEN11/03/1945
AIGREFEUILLE 16OUI FERNANDEZ
Jean-Baptiste
14/02/1915
ESPAGNE24/04/1940
ROUENOUI ARDAILLOU FILHOL
Marguerite-Louise
22/05/1904
FUMEL02/04/1945
NeubrandenburgOUI JULIEN
Félix
22/05/1922
FUMEL03/07/1994
ToulonOUI LANSAC
Adrien
23/08/1917
FUMEL26 mars 1943
LINZ AutricheOUI MATA
Roger
17/04/1914
Fumel11/06/1940
COMPIÈGNEOUI PUYANÉ
Charles
12/05/1924
MAUVEZIN18/09/1944
AUTUN 71OUI REDOULÉS
Guy
16/09/1911
TRENTELS15/08/1944
St ROMAIN Le NobleOUI ROUSSILLES
Jean-Louis
05/03/1922
FUMEL14/03/1945
ROTENBURGOUI TROUGNAC
Robert
19/05/1914
FUMEL02/01/1942
Lieu inconnuOUI VALADIÉ
Tags : fumel, 1940, 1945, francs, mort
-
Commentaires
(Le Lieutenant) Claude SCHAEFER (avec 1 "F") est bien MPLF à Pradines (46090), mais le 10 08 1944, et non le 13 06 1940 comme indiqué à tort ci-dessus.
Le Cdt Vermont, alias "Geoffroy", dit dans son allocution funèbre (supra) : ".....il a été abattu lâchement...." : c'est inexact ; le 10 08 1944, à 3h30, une patrouille allemande, embusquée en bordure de l'actuelle Place....Claude SCHAEFER (à Pradines), lui a intimé l'ordre, ainsi qu'au Sergent Jean MIRASSOU, de stopper (il poussait sa moto, moteur allumé) ; mon oncle a derechef tiré son pistolet et ouvert le feu en direction des soldats (ressortissants d'une république de l'URSS, a priori des ukrainiens), lesquels lui ont tiré alors des rafales de PM dans les jambes, deux ou trois balles l'ayant atteint dans le reste du corps. Il est mort à 3h35, sans "parler". On ne sait pas si le Sgt Jean MIRASSOU a eu le temps de dégainer et/ou de tirer ; toujours est-il que les soldats l'ont emmené à Cahors, où il fut fusillé le 15 08 1944, après avoir été vainement interrogé par la Gestapo, en dépit des atroces sévices endurés.
C'est tout ce que je dirai ici sur les évènements de cette journée (du 10 08 1944), qui ont commencé à 0h00, et qui ont pris fin vers 10h / 10h15. Je n'écrirai rien ici (ce serait d'ailleurs bien trop long) sur les évènements dramatiques qui ont suivi, le reste de ce mois d'août 1944.