• Les maquis du Fumélois et de la vallée de la Lémance : Le Groupe "Soleil" de René Coustellier à Sauveterre

    LE GROUPE "SOLEIL" DE RENÉ COUSTELLIER À SAUVETERRE

    Le préfet lors de sa visite à SAUVETERRE le 15 avril 1942 avait noté dans son rapport : "l'état d'esprit de la population est généralement bon, quelques amateurs de radio Londres…"

    Dans le maquis chacun se devait d'avoir un surnom. Quand René COUSTELLIER est arrivé chez les MALAURIE à BELVES, en entendant son accent, Max LEVY s'est écrié : "mais c'est le soleil du midi qu'on nous envoie" et voilà le nouveau nom trouvé ! "Je me souviens des tournesols que les résistants de SOLEIL accrochaient à la calandre de leurs voitures" dira Bertrand LEVY, le neveu de Max LEVY. Michel CARCENAC dans son livre raconte sa première rencontre avec SOLEIL : "Dès qu'il se met à parler, je suis transporté dans un film de Pagnol. C'est la voix de Raimu, plus rapide, mais avec le même accent et les mêmes expressions, les phrases qui commencent par des : Oh ! toi ! Oh ! Untel ! Les mots sont percutants, précis. Il a une aura exceptionnelle. C'est un meneur d'hommes, nous sommes fascinés." (7)

    Le mot d'ordre du groupe était : "quand les Allemands ne viennent pas à nous, nous devons aller vers eux pour les combattre". A VILLEFRANCHE du Périgord, le 01 janvier 1944 lors d'une réunion, le groupe "SOLEIL" décide la création d'une école des groupes francs pour former de futurs résistants.

    Un emplacement idéal est trouvé aux "ESCALIERS" à SAUVETERRE, à l'intersection de trois départements la Dordogne, le Lot et le Lot-et-Garonne. En cas de danger tout est prêt pour l'évacuation sur un autre département. Les bâtiments sont prêtés par monsieur TEYSSANDIER, ancien combattant de 1914-1918, gravement blessé, devenu invalide qui avait une haine solide des Allemands. Sa fille, mariée avec deux enfants sera un agent de liaison très efficace pour le maquis. Tom est désigné comme directeur, "RASEMOTTE" est responsable de l'instruction et de la formation des groupes. Les instructeurs, anciens de la guerre d'Espagne avaient l'expérience et les qualités requises pour former les hommes (8). Pour la discipline, M. adjoint de SOLEIL disait : "chacun doit tirer la charrue dans le bon sens, tous doivent pouvoir compter sur tous. Il sera un devoir pour chacun de participer, réfléchir, calculer, donner son propre point de vue, en un mot : faire corps" (9) en fin de stage, l'état-major après avis du directeur, désignait les chefs des groupes francs qui choisissaient 4 ou 5 combattants pour former leur groupe. Puis ils recevaient des armes, une somme d'argent et partaient s'installer avec obligation de venir chaque semaine au P.C. pour rendre compte des activités et recevoir le programme.

    Le P.C. ira ensuite s'installer en d'autres lieux, notamment aux Grives à BELVES. Le groupe n'étant pas habilité à recevoir des parachutages, trouvera d'autres moyens de se procurer des armes, parfois en "récupérant" un parachutage destiné à d'autres !

    Le groupe sera intégré à d'autres bataillons, il deviendra F.T.P., il participera à la libération des villes, ira combattre sur le Front du Médoc, certains signeront un engagement pour la poursuite des combats.

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    (7) Un ingénu dans la Résistance Michel CARCENAC.
    (8) 1944 en Dordogne de J. LAGRANGE.
    (9) Le groupe Soleil dans la Résistance René COUSTELLIER.


    Eté 1944 - Le rêve du grand soir


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